Cultiver des légumes en forêt : un guide pour une culture durable
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La culture de légumes en forêt, également connue sous le nom de jardin-forêt ou agroforesterie, est une pratique agricole qui combine la culture de plantes annuelles et pérennes avec des arbres et des arbustes. Cette méthode permet de créer un écosystème autonome, imitant celui d’une forêt naturelle, tout en fournissant des fruits et légumes savoureux pour notre consommation.
Comment démarrer son propre jardin-forêt
Si vous souhaitez cultiver des légumes en forêt, voici quelques étapes clés pour bien commencer :
1. Choisir le bon emplacement
Avant de démarrer votre jardin-forêt, il est essentiel de choisir un emplacement adapté à cette pratique. Idéalement, sélectionnez une zone qui bénéficie d’un bon ensoleillement, d’un sol fertile et bien drainé, et d’une certaine protection contre les vents dominants. La présence d’arbres existants peut également être un atout pour créer des microclimats favorables à vos cultures.
2. Connaître les différentes strates végétales
Un jardin-forêt se compose généralement de plusieurs strates végétales :
- Les grands arbres, comme les châtaigniers ou les noyers, qui fournissent de l’ombre et contribuent à structurer l’écosystème.
- Les arbustes, tels que les groseilliers ou les framboisiers, qui offrent une protection contre le vent et produisent des fruits ou baies comestibles.
- Les plantes herbacées et les légumes, par exemple les choux, les laitues, les poireaux ou les courges.
- Les couvre-sols, comme le fraisier ou la menthe, qui limitent l’évaporation de l’eau et empêchent la prolifération des mauvaises herbes.
Choisissez des espèces adaptées à votre climat et à votre sol, tout en veillant à favoriser la biodiversité pour augmenter la résilience de votre système.
3. Planifier l’aménagement du jardin-forêt
Une fois que vous avez choisi un emplacement et identifié les différentes strates végétales, élaborez un plan d’aménagement pour organiser vos cultures. Pensez à :
- Créer des zones tampons entre les cultures sensibles et les sources potentielles de problèmes (animaux sauvages, chemins fréquentés, etc.).
- Favoriser les associations de plantes bénéfiques pour leurs voisines (par exemple, les poireaux repoussent certaines larves nuisibles aux carottes).
- Laisser suffisamment d’espace entre les arbres et les arbustes pour faciliter leur croissance et leur entretien.
- Intégrer des éléments de soutien, comme des plantes fixatrices d’azote (lupin, trèfle), qui enrichissent le sol en éléments nutritifs.
4. Préparer le sol et mettre en place les cultures
Avant de planter vos légumes, fruits, herbes et autres plants, assurez-vous de préparer le sol en amendement (compost, paillis) pour fournir les nutriments nécessaires à la bonne croissance de vos cultures. Lorsque votre sol est prêt, plantez vos arbres, arbustes, légumes et couvre-sols selon le plan d’aménagement établi auparavant. N’oubliez pas d’arroser régulièrement et de protéger certaines cultures sensibles, surtout pendant leur phase de croissance initiale.
Pour en apprendre plus sur le jardin-foret, consultez des ressources en ligne, participez à des formations et visitez des jardins-forêts existants pour vous inspirer.
Les défis de la culture en forêt
Même si cette pratique offre de nombreux avantages, cultiver des légumes en forêt présente aussi certains défis :
- Le manque de lumière : Les arbres et arbustes peuvent créer un ombrage important, il peut donc être nécessaire de sélectionner des espèces tolérantes à l’ombre ou d’éclaircir le couvert arboré pour permettre aux plantes potagères de bénéficier de suffisamment de lumière.
- La concurrence pour les ressources : Les arbres et arbustes peuvent également entrer en compétition avec les cultures potagères pour l’eau et les nutriments. Il est donc important de veiller à l’équilibre entre les différentes strates végétales et d’apporter des amendements organiques pour nourrir le sol.
- Les ravageurs : Étant donné la diversité des plantes présentes, il peut y avoir une augmentation locale de certains ravageurs. En revanche, la présence de nombreux prédateurs naturels (insectes, oiseaux) permet généralement de réguler leurs populations.
Quel avantage de la culture en forêt ? La culture en forêt encourage la biodiversité et l’optimisation de l’espace, permettant de cultiver une variété de plantes tout en améliorant la résilience aux maladies et aux parasites. Elle favorise également une meilleure gestion de l’eau et réduit le travail nécessaire comparativement à un jardin traditionnel.